Georgette BRAMA, couturière de Mata Hari
 
Margaretha Zelle, alias Mata Hari

 

Née à Leeuwarden (Hollande) le 7 août 1876, elle épousa le capitaine écossais Campbell John Macleod, de 19 ans son aîné, qui servait dans l'armée hollandaise. En 1897, ils séjournent à Java et Sumatra où ils auront deux enfants, Norman John et Juana Louise.

De retour en Europe en 1903 après le décès de leur fils, ils se séparent et Margaretha s'installe à Paris. Dès l'hiver 1904-1905, elle se produit nue dans des salons parisiens et des cercles privés sous le nom de scène " Lady Macleod " ou " Lady X ".

Le 15 mars 1905, pour illustrer une conférence qui venait d'avoir lieu dans la bibliothèque du Musée Emile Guimet (" Musée des études orientales "), elle se livre à des danses brahmaniques et javanaises devant de nombreuses personnalités, parmi lesquelles Degas, Pasteur et Colette. Cette dernière dira "elle ne dansait guère mais elle savait se dévêtir progressivement et mouvoir un long corps bistre, mince et fier".

Mata Hari dans une robe que Georgette Brama a peut-être conçue et fabriquée

 

Cette prestation lance sa carrière qu'elle poursuit sous le nom de Mata Hari (" œil de l'aurore " ou " soleil " en malais). Elle se produisit ensuite avec autant de succès dans de nombreuses villes, comme Paris (Olympia le 18/08/1905, Folies Bergères, Casino de Paris), Madrid (Janvier 1906), Monte Carlo, Berlin, La Haye, Vienne et même Le Caire. Ses spectacles étaient inspirés des danses orientales, lentes et lascives, sur un pseudo culte de Shiva. Elle les terminait uniquement vêtue de ses bijoux et de sa coiffure hindoue...

Sa célébrité dura quelques années mais s'essouffla vite. La légèreté de ses mœurs lui font alors fréquenter de nombreux hommes, dont un consul allemand qui lui promit beaucoup d'argent en échange de renseignements qu'elle pourrait obtenir des officiers français qu'elle a comme amants (ou clients). Arrêtée le 13 février 1917, elle est convaincue d'espionnage.

Celle que l'on surnomme " la Danseuse Rouge " est condamnée à mort le 25 juillet et fusillée le 15 octobre 1917 dans le Polygone de Vincennes.

Elle portait le jour de son exécution une robe gris-perle et un manteau bordé de fourrure, un chapeau de paille avec un voile et des souliers signés Paquin..

Ses biens furent vendus en 1918. On découvrit après son exécution qu'elle n'avait jamais rien fait de sérieux ni de menaçant pour la France avec les services d'information allemands et que nombre de ceux qui l'avaient jugée avaient été ses amants…

Hans Henning dans son histoire de l'espionnage, affirma : "La danseuse Mata Hari a subit son supplice alors qu'elle était absolument innocente. Autour de cette femme se sont créées les plus folles légendes.".

Quoi qu'il en soit, le personnage est entré dans la légende. Ainsi, Asta Nielsen (en 1920), Greta Garbo et Marlène Dietrich (1931) , Jeanne Moreau (1964), Louise Martini (1966), Sylvia Kristel (1985), Shanna McCullough (1989), Maruchka Detmers (2003), entre autres, lui ont depuis prêté leur personnalité à la scène ou à l'écran.

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