On trouve de nombreux BRAMAH et BRAMMA
dans le recensement britannique de 1881. Bien avant, une certaine
Dorothy BRAMA (1)
née vers 1606 à Gledhow, Yorkshire s'est mariée
à Leeds en 1627 avec John Oldfield. Peut être est-elle
l'ancètre de ces Bramah et Bramma.
La proximité de l'Angleterre et de
l'Orne rend l'hypothèse de l'origine anglaise plausible d'autant
plus qu'à cette époque la France et l'Angleterre avaient
des relations diplomatiques assez cordiales.
Il fallait malgré tout une bonne raison
pour qu'un anglais passe par Alençon et y reste suffisamment
longtemps pour avoir une relation amoureuse avec la mère
de Charles Auguste. C'est probablement pour affaire ou pour du travail
que ce père a du se déplacer.
Les statistiques de la France en 1847 (2)
montrent qu'aucune industrie n'utilisait de machine à vapeur
dans l'arrondissement d'Alençon. Par contre on recensait
142 moulins à eau, 7 hauts-fourneaux, 6 forges, 32 fours
et 16 autres machines mécaniques. Par exemple, des forges
utilisant un procédé anglais (3)
ont été construites entre 1821 et 1824 à Basse-Indre,
en 1826 à Hennebont près de Lorient et en 1827 à
Abbaretz, près de Nantes. La forge de Basse-Indre en particulier
brûlait aussi du charbon anglais. Il devait certainement y
avoir des outils équivalents dans la région d'Alençon
et donc de bonnes raisons pour que des ingénieurs et techniciens
anglais s'y déplacent.
Il faut donc chercher dans les métiers
mécaniques de l'agriculture (minoteries, machines outils
)
et de la métallurgie. Dans ces métiers, on trouve
deux familles. Les BRAMMA de Leeds et les BRAMAH de Londres.
La famille BRAMMA de Leeds travaillait sur
la conception de moulins. Plus tard, certains enfants de cette famille
ont travaillé sur des machines à vapeur. Mais une
descendante de cette famille qui en a réalisé une
généalogie presque exhaustive m'a informé qu'au
stade actuel de ses recherches aucun de " ses " Bramma
n'avait travaillé ou séjourné en France.

Joseph Bramah
La famille BRAMAH de Londres s'est illustrée
par Joseph BRAMAH, né le 13 avril 1749 à Stainborough
et décédé le 9 décembre 1814 à
Londres des suites d'un coup de froid. Il est enterré à
Silkstone. Mécanicien de génie, il invente une serrure
incrochetable qui résistera aux attaques jusqu'en 1851. Le
principe de cette serrure, certes amélioré, est encore
aujourd'hui utilisé dans les systèmes les plus sophistiqués.
S'il ne peut être le père de mon ancètre, l'un
de ses proches (il avait plusieurs fils) pourrait bien l'être lors d'un passage à la Foire de la Chandeleur à Alençon pour vendre une des invention.
Malheureusement, les registres des commerçants et forains de la Foire de la Chandeleur n'était pas encore tenus en 1824. Cette piste tombe sur une impasse.
La page suivante montre toutefois ce personnage génial auteur de nombreuses découvertes longtemps et encore utilisées.
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